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Le capitalisme selon Marx

capitalisme Marx Capital Manifeste du parti communiste

Marx a produit l’analyse majeure du capitalisme. En écrivant Le Capital, il aurait même inventé le mot en lui conférant une connotation péjorative. Il le définit comme le système économique fondé sur un principe injuste, la propriété privée du capital (surtout les machines, à son époque). Il plaide lui pour la mise en commun des biens de production, soit la mesure fondatrice du communisme qui serait le seul moyen de rétablir une stricte égalité entre les hommes.

Les formes du capital selon Bourdieu

Le capitalisme résulte de l’évolution historique des modes de production. Après un communisme tribal primitif, la société a connu une succession de « modes de production », définis par les conditions techniques d’exploitation de la nature et par une certaine division du travail. Marx affirme en effet que l’histoire est travaillée par le conflit fondamental entre le mode de production et les rapports de production : « homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurandes et compagnon, bref oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une lutte ininterrompue » (Manifeste du parti communiste). Les grandes étapes de la production matérielle sont les modes de production tribal (propriété communautaire), antique (propriété collective), féodale (propriété par ordres dans les campagnes et corporative en ville), et bourgeois (propriété mobilière et salariat). Historiquement, la bourgeoisie capitaliste est apparue avec l’arrivée des paysans du Moyen Âge à la ville, pour échapper au servage. Les grandes découvertes du XVIe siècle lui ont donné un champ d’action nouveau, et les besoins nés des nouveaux marchés ont conduit à une nouvelle division du travail, la manufacture. Les marchés grandissant toujours, la grande industrie et la bourgeoisie moderne propres au capitalisme dont était contemporain le philosophe sont apparues, puis se sont renforcées grâce au développement du commerce.

Le capitalisme selon Fernand Braudel

Pour Marx, le capitalisme est l’exploitation du prolétariat par la bourgeoisie

Le capitalisme moderne est l’œuvre de la bourgeoisie. Pour Marx, en effet, cette classe dominante a vraiment révolutionné le système. Ayant détruit le monde féodal, elle a développé les mœurs marchandes, ce qui a abouti à substituer aux rapports sociaux traditionnels, qui étaient essentiellement des rapports entre personnes, des rapports entre choses. Elle a également introduit l’efficacité économique et mondialisé l’économie. D’une part, son mode de production a conduit à un transvasement des populations de la campagne à la ville ; d’autre part, elle a donné un caractère essentiellement cosmopolite à la production et à la consommation, forçant ainsi toutes les nations d’adopter le style de production bourgeois. « Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à des supérieurs naturels, elle [la bourgeoisie] les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt les dures exigences du paiement au comptant » (Manifeste du parti communiste). Les prolétaires sont en revanche les perdants de la révolution bourgeoise. Ayant quitté le petit atelier du « maître artisan patriarcal », leur travail a perdu tout attrait dans le capitalisme industriel à cause du développement du machinisme et de la parcellisation des tâches. Il est de moins en moins bien payé et de plus en plus pénible, en raison de l’augmentation continue des temps et des cadences de travail.

La technostructure selon Galbraith

Le capitalisme prospère sur l’exploitation du prolétaire. Marx le caractérise par le vol pur et simple de la valeur créée par le travail du prolétaire. Dans sa perspective, le capitaliste qui ne travaille pas la matière ne travaille pas du tout. Son profit est donc égal à la différence entre la valeur créée par le travail et la valeur payée au travail, laquelle tend vers un plancher (le salaire de subsistance). « La plus-value, écrit Marx, c’est-à-dire cette partie de la valeur totale de la marchandise où est incorporé le surtravail, le travail impayé de l’ouvrier, voilà ce que j’appelle le profit » (Le Capital). Le capitaliste prospère plus précisément dans un circuit argent-marchandise-argent (A-M-A), où la marchandise est le simple intermédiaire de la spéculation financière, et non dans un circuit où l’argent serait l’intermédiaire d’échanges concrets de marchandises (M-A-M). C’est cependant cette inhérente cupidité qui va causer la perte du capitalisme, voué selon Marx à connaître des crises et, finalement, à disparaître. Cette providence s’explique par le mécanisme de la baisse tendancielle du taux de profit : l’investissement croissant dans le capital fixe (machines, équipements, brevets, etc.) ne permet plus au capitaliste d’extorquer au prolétaire la valeur de son travail. Paradoxalement, Marx a aussi appelé de ses vœux un processus révolutionnaire qui renverserait le capitalisme et établirait la suprématie politique du prolétariat.

Le capitalisme de la séduction selon Michel Clouscard

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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