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Le pragmatisme selon William James

Le pragmatisme William James

Le pragmatisme réconcilie l’abstrait et le concret. Dans Le pragmatisme, William James explique que l’abstraction philosophique a de la valeur si et seulement si elle aide à comprendre le monde concret. Cet essai regroupe les leçons qu’il a données en 1906-1907 pour synthétiser les idées du « mouvement pragmatique » qui s’étaient diffusées et pour dissiper les caricatures qu’en faisaient les philosophes de profession.

Le structuralisme

Le pragmatisme redonne du sens à la philosophie. Le point de départ de William James est l’idée (controversée) selon laquelle l’histoire de la philosophie se résume en réalité à un conflit de tempéraments humains. Or, l’opposition fondamentale est entre, d’une part, le « tempérament rationaliste », qui consiste à valoriser les principes ; et, d’autre part, le « tempérament empiriste » (très en vogue à l’époque) qui se caractérise par le goût des faits. Dans le détail, le rationaliste est un idéaliste optimiste, sentimental, et dogmatique ; l’empiriste, en revanche, est un matérialiste, moins sentimental et plus sceptique. C’est au premier qu’on doit le préjugé selon lequel la philosophie est déconnectée du monde concret. Ainsi, un élève de William James était certain que « mettre le pied dans une classe de philosophie, c’est se voir contraint d’entrer en relation avec un univers complètement distinct de celui qu’on a laissé derrière soi dans la rue » (Le pragmatisme). Pour les hommes engagés dans la vie pratique, la perfection conçue par le rationalisme est une chose lointaine, un idéal religieux. Les systèmes philosophiques, sont à leurs yeux, ce qu’un théâtre est à la réalité. Seulement, l’homme a besoin des deux tempéraments ; c’est pourquoi le pragmatisme réalise l’accord entre les conceptions empiristes et les aspirations religieuses de l’humanité. William James affirme en effet que sa doctrine conserve quelque chose de religieux tout en cultivant une grande intimité avec les faits.

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William James montre l’utilité du pragmatisme

Le pragmatisme repose sur une théorie de la vérité. William James commence par remettre en cause la conception traditionnelle selon laquelle le jugement vrai réalise la correspondance entre l’énoncé et la réalité. Cette définition est inopérante dans plein de cas particuliers. Par exemple, si on peut dire que l’idée d’une horloge copie la réalité de l’objet, on ne peut pas dire que celle du mouvement de l’horloge est une copie de ce mouvement. De même, les lois scientifiques ne sont qu’une approximation de la réalité, pas sa reproduction absolue. Ainsi, pour William James, un énoncé est vrai s’il accroît notre empire sur les choses sans troubler nos vérités acquises. Autrement dit, les hommes inventent la vérité pour utiliser la réalité, comme ils créent des dispositifs mécaniques pour utiliser les forces de la nature. Une idée est donc vraie si et seulement si elle nous mène quelque part : « L’essentiel, c’est de trouver dans une idée un guide pour se mouvoir au milieu de la réalité » (Le pragmatisme). Dès lors, il n’existe pas une vérité, mais des vérités, des idées directrices « qui paient », au sens où y croire produit un bénéfice concret. En pratique, on ne vérifie pas par soi-même le bénéfice de la plupart des vérités qu’on admet ; on estime inconsciemment que le fait qu’elles soient largement répandues présuppose des confrontations directes avec les faits. William James compare la vérité à la monnaie : elles reposent toutes deux sur la confiance.

Le rôle de l’intellectuel

Le pragmatisme permet de résoudre des questions philosophiques. William James voit avant tout la « méthode pragmatique » comme un moyen de mettre fin à des controverses métaphysiques qui pourraient autrement rester interminables. Cette méthode consiste à chercher les conséquences concrètes des idées. Le pragmatisme ne disqualifie donc pas les abstractions par principe — il les rejette uniquement si elles sont stériles, c’est-à-dire si elles enferment les hommes dans l’univers des mots. C’est toutefois le résultat qu’on obtiendra avec la plupart des problèmes philosophiques, parce qu’ils sont dépourvus d’implications pour l’existence concrète. « Toute la fonction de la philosophie devrait être, écrit William James, de découvrir ce qu’il y aura de différent pour vous et pour moi, à tels moments précis de notre vie, selon que telle formule de l’univers, ou telle autre, sera vraie ! » (Le pragmatisme). Si on traite le problème philosophique de la substance et de l’attribut sous l’angle du pragmatisme, on réalise que le théisme et le matérialisme produisent les mêmes conséquences — mais le théisme apparaît supérieur en ce qu’il fournit un sens à l’existence. En réfléchissant de même à l’évolution et au libre arbitre, on comprend que les conceptions mystiques nous servent à envisager l’avenir avec plus de confiance. Quant à la question de l’un et du multiple, on trouve qu’il est utile de combiner le goût des faits avec celui de la systématisation. Selon William James, la méthode pragmatique rapproche la métaphysique et la science.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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