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Le structuralisme

Le structuralisme

Le structuralisme est un courant culturel des années 1950-1960. Il repose sur le paradigme selon lequel la réalité sociale équivaut, dans son activité et dans son évolution, à une forme particulière de langage. Il a notamment été incarné en France par une galaxie d’intellectuels de diverses sciences humaines : l’ethnologue Claude Lévi-Strauss, le critique littéraire Roland Barthes, le psychanalyste Jacques Lacan, les philosophes Louis Althusser, Michel Foucault, et Jacques Derrida.

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Le structuralisme est issu de la linguistique. De fait, on le définit au sens large comme le regroupement de toutes les sciences du signe, voire de tous les systèmes du signe. Son origine précise réside dans le bouleversement créé par les travaux du linguiste Ferdinand de Saussure. Au début du XXe siècle, celui-ci a révolutionné la manière dont on analysait les langues. Les grammairiens antérieurs les étudiaient dans une perspective historique : ils partaient du principe que toute langue naît, s’épanouit et décline ; qu’elle connaît, au cours de son histoire, des transformations successives révélatrices des principes qui sous-tendent son fonctionnement. Cette conception est dite « diachronique » parce qu’elle recherche la vérité dans l’évolution de l’idiome dans le temps. Le point de départ du structuralisme est la remise en cause de ce paradigme historique. Saussure promeut une conception dite « synchronique » qui consiste à isoler un état précis d’une langue en considérant qu’il est indépendant des précédents. Ce changement de perspective conduit à envisager la langue comme une structure possédant sa propre organisation : « la langue est un système de pures valeurs que rien ne détermine en dehors de l’état momentané de ses termes » (Cours de linguistique générale). Dès lors, l’enjeu est de mettre à jour les relations entre les éléments et le système. Le structuralisme sera tributaire tant de la théorie que de la terminologie de Saussure.

La grammaire universelle de Chomsky

Le structuralisme présente plusieurs défauts

Le structuralisme transpose le modèle linguistique aux sciences humaines. Il est le fruit d’un renouvellement spectaculaire et décisif de la pensée dans les années 1950 par l’importation dans diverses disciplines d’idées issues des sciences du langage. On parle d’une « révolution structurale » qui s’impose sur la scène intellectuelle au fur et à mesure que faiblit l’influence de l’existentialisme. Les principaux artisans de la transposition sont le linguiste Roman Jakobson et l’ethnologue Claude Lévi-Strauss. Par exemple, ce dernier s’est servi des structures du langage découvertes par Saussure pour expliquer la logique d’ensemble de l’organisation sociale, dont les relations familiales et les choix de mariage, en particulier, sont la manifestation. Cela revient à voir dans les structures de parenté, et plus généralement dans la réalité sociale, une forme de langage. La transposition du modèle linguistique a également eu lieu dans l’analyse littéraire. Roland Barthes, un des principaux représentants du structuralisme en littérature, a affirmé la nécessité de fonder une seconde linguistique pour expliquer la logique du discours lui-même (c’est-à-dire de l’usage du langage) et la multiplicité des récits. À ses yeux, on peut concevoir un récit comme un langage en y décelant des structures comparables à celles de la phrase. La psychanalyse de Jacques Lacan est encore un autre avatar du structuralisme. Sa célèbre formule « L’inconscient est structuré comme un langage. » signifie que le langage n’est pas une simple manifestation de l’esprit humain — il le détermine, et donc il constitue l’homme.

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Le structuralisme a fait l’objet de critiques. En premier lieu, les contours du courant intellectuel étaient trop vagues, si bien que certains auteurs ont refusé qu’on les y range. Si Michel Foucault apparaît par exemple comme l’artisan de l’importation du modèle linguistique en philosophie, en réalité il ne s’est pas servi des outils de ce modèle ni de sa terminologie (pas même du concept de « structure »). Sa quête des déterminismes qui conditionnent la production du savoir semblait s’inscrire dans la « révolution structurale », mais sa méthodologie ne s’y apparentait pas. En second lieu, le grand prestige intellectuel dont a joui le structuralisme dans les années 1960 a attiré des critiques de fonds. Ses contempteurs lui ont principalement reproché d’être un anti-humanisme, ainsi que l’illustre l’idée de « la mort de l’Homme » de Foucault : « L’homme est une invention dont l’archéologie de notre pensée montre aisément la date récente. Et peut-être la fin prochaine. Si ces dispositions venaient à disparaître comme elles sont apparues, si […] elles basculaient, comme le fit au tournant du XVIIIe siècle le sol de la pensée classique, — alors on peut bien parier que l’homme s’effacerait, comme à la limite de la mer un visage de sable » (Les Mots et les choses). Les théories structuralistes diffuseraient une idéologie dangereuse : elles disqualifieraient les concepts d’individu et de liberté, partant la tradition intellectuelle occidentale. Luc Ferry et Alain Renaut ont par exemple accusé les philosophes influents de Mai 68 de rompre avec l’humanisme.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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