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L’Utopie de Thomas More

Utopie Thomas More

L’Utopie de Thomas More est une cité idéale. Le philosophe anglais est le premier à forger le mot « utopie », à partir des termes grecs ou-topos, « nulle part », et eu-topos, « lieu de bonheur ». La société imaginaire décrite dans L’Utopie est une île, ce qui correspond à la représentation traditionnelle des Utopies antiques de l’âge d’or. Elle permet de mettre en évidence les défauts de la société anglaise de l’époque.

Le déclin de l’Occident selon Spengler

L’Utopie de Thomas More garantit l’égalité. Elle correspond en effet à une organisation communiste vouée à accomplir ce but : « Le seul moyen d’organiser le bonheur public, écrit Thomas More, c’est l’application du principe de l’égalité. L’égalité est impossible dans un État où la possession est solitaire et absolue ; car chacun s’y autorise de divers titres et droits pour attirer à soi autant qu’il peut, et la richesse nationale (…) finit par tomber en la possession d’un petit nombre d’individus qui ne laissent aux autres qu’indigence et misère » (L’Utopie). Dès lors, la propriété et l’argent, sources d’inégalité, sont prohibés. Ainsi, chaque habitant obtient par tirage au sort une maison pour dix ans. L’or et l’argent sont dépourvus de valeur. De même, l’oisiveté est bannie. Chacun est donc agriculteur pendant au moins deux ans en travaillant six heures par jour. Tous les citoyens doivent porter les mêmes vêtements et prendre leurs repas en commun. Sur leur temps libre, ils bénéficient tous d’une éducation gratuite qui rend la culture accessible à tous. Au niveau global, enfin, un système de redistribution entre les villes permet que les plus riches soutiennent les plus pauvres. Ainsi, l’Utopie de Thomas Moore ne connaît pas la pauvreté.

L’inégalité selon Rousseau

Thomas More soumet l’Utopie à une morale et à une planification

L’Utopie de Thomas More est régie par un ordre moral. En premier lieu, les loisirs considérés comme nuisibles sont interdits. Puisque les Utopiens ne doivent pas être superstitieux, qu’ils ne peuvent croire à aucune forme de divination ou d’augure, les jeux de hasard sont supprimés avec les tavernes, et remplacés par les jeux de calcul et du sport militaire. La chasse est également prohibée, sauf pour les bouchers, qui sont des esclaves. Ensuite, la cohésion de la communauté est maintenue par une saine hiérarchie naturelle. Les hommes ont autorité sur les femmes, qui servent leurs maris, et les vieux sur les jeunes, qui ont le devoir de les assister. Les esclaves temporaires que sont les prisonniers de guerre et les criminels sont chargés des travaux de cuisine les plus pénibles. De surcroît, l’Utopie régule également la sexualité : « Les filles ne peuvent se marier avant dix-huit ans, les garçons avant vingt-deux. Les individus de l’un et l’autre sexe convaincus d’avoir succombé au plaisir avant le mariage sont passibles d’une censure sévère et le mariage leur est absolument interdit à moins que le Prince ne leur fasse remise de la faute… » (L’Utopie). La galanterie, le flirt et l’adultère sont sévèrement punis, car le plaisir sexuel n’est ni bon ni honnête. Les futurs époux se voient nus avant le mariage pour pouvoir juger correctement l’un de l’autre. Sur le plan religieux, enfin, l’athéisme et le matérialisme sont réprouvés.

La vertu du vice selon Mandeville

L’Utopie de Thomas More est le fruit d’une planification autoritaire. À l’image de la république de Platon, cette société est régie par les mathématiques, conçues comme la pure manifestation de l’intelligible et la garantie de l’égalité. Toutes les dimensions sont donc déterminées, jusqu’à la largeur des rues. Chacune des cinquante-quatre villes, toutes distantes tout au plus d’une journée de voyage, est bâtie sur le même plan et compte les mêmes édifices. Thomas More décrit aussi dans l’Utopie une vie sociale minutieusement réglée. Tous les citoyens sont soumis à des horaires stricts ; les repas, précédés d’une lecture morale, sont pris en commun à heures fixes et en musique, les hommes d’un côté et les femmes d’un autre ; les voyages à l’étranger sont interdits. Les vies économique et politique sont elles aussi planifiées. Les habitants sont rassemblés en familles agricoles, cellule de base du système politique. Chaque ville compte six mille familles, qui élisent annuellement un magistrat, le « philarque ». Les deux cents phylarques d’une cité élisent ensuite un prince à vie. Ces dirigeants règlent le travail d’en haut et menacent les récalcitrants de l’esclavage. Enfin, l’équilibre démographique est garanti par la limitation de toute famille à maximum trente individus, seuil au-dessus duquel certains membres sont transvasés dans une famille déficitaire – et de même au niveau des villes.

La république de Platon

 

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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